mercredi 30 décembre 2015

Douglas Kennedy : Cet instant-là

C'est les vacances, moment idéal pour se détendre en se plongeant dans la lecture (et quand il s'agit de lire, chez moi, c'est vraiment ça : je suis immergée et il faut me secouer pour m'en sortir !)

Ce livre est un cadeau de belle-maman lors de sa récente visite l'automne dernier dans nos lointaines contrées asiatiques. J'ai reçu plusieurs livres de poche de sa part, cadeau toujours extrêmement apprécié (presque autant que le chocolat) vu qu'il n'est pas facile de se procurer de la lecture en langue française par ici. Heureusement qu'il y a le Café littéraire de l'Association des Francophones du Vietnam, qui est mon autre source de lectures.

Cet instant-là, c'est celui où l'on choisi. D'écouter son cœur ou sa colère, de faire confiance ou de tout casser, de vivre de remords ou de regrets.

Je vous mets le lien Amazon. 
Si vous le commandez, je risque de toucher une petite commission ;)
Mais n'hésitez pas à l'acheter plutôt chez votre libraire du coin, il faut faire vivre le commerce de proximité !

Cet instant-là, c'est celui que nous conte Douglas Kennedy dans ce roman qui lui ressemble : son protagoniste, Thomas Nesbitt, est écrivain comme lui, a rédigé des récits de voyages (notamment en Égypte) comme lui, et a vécu à Berlin, comme lui... Qui a dit que la première source d'inspiration, c'était sa propre vie ? ;)

Thomas Nesbitt, en plein divorce, est replongé 20 ans en arrière lorsqu'il reçoit un colis en provenance de Berlin. Il y avait passé quelques mois, alors que la ville était encore horriblement défigurée par le Mur, pour les besoins d'un nouveau récit de voyage. Pour payer son séjour, il travaille à Radio Liberty, où il rencontre Petra, traductrice et transfuge de l'Est. Entre eux deux, c'est le coup de foudre immédiat. Mais vous vous en doutez, ça va se compliquer.

J'ai aimé cette histoire d'amour dévorant, découvrir le Berlin schizophrène que je ne connaissais que dans mes livres scolaires. On y fait la connaissance de personnages attachants, comme Alastair, le colocataire infernal, et son amoureux caché Mehmet. Une dose d'espionnage et de manipulation, une autre de drame et un soupçon d'espoir. Un mélange comme je les aime.

Et vous, vous l'avez déjà lu ? Ou vous avez lus d'autres romans de Douglas Kennedy ? Qu'en avez-vous pensé ? Vous avez d'autres conseils de lecture ?

mercredi 23 décembre 2015

Contes de Noël : les résultats du concours

Chose promise, chose dûe : voici les résultats du concours de nouvelles !

Tout d'abord, merci à vous, mes chers lecteurs (et -trices, parce qu'après tout, vous êtes les plus nombreuses) d'être là et de me lire de temps en temps.  Merci aussi à Christopher Clyde et Héloïse G., les deux courageux participants à ce tout premier concours organisé par "C'est décidé, j'écris !".

Cadeau n° 1 : le recueil de nouvelles

Comme je vous l'avais promis, j'ai compilé les 3 contes de Noël (les deux participants ainsi que le mien). Et voici le résultat : un pdf de 19 pages que vous pouvez télécharger gratuitement en cliquant sur l'image ci-dessous. N'hésitez pas à le partager.

3 petits contes de noël - recueil de nouvelles - concours décembre 2015
Cliquez sur l'image pour télécharger

Cadeau n° 2 : tout le monde a gagné !

J'avais promis d'offrir une participation à l'un de mes ateliers d'écriture au grand gagnant. Etant donné qu'il n'y a eu que deux participants, je n'ai pas eu le cœur de les départager. Félicitations à Christopher Clyde et Héloïse G. ! Vous pouvez me contacter pour prendre possession de votre cadeau.

Je vous souhaite à tou(te)s un très joyeux noël et une année 2016 placée sous le signe de la créativité. J'espère vous retrouver toujours plus nombreux dès le mois de janvier, et surtout vous lire un peu plus souvent (parce que chacun de vos commentaires m'emplit de joie).



PS : vous me laisserez un petit commentaire pour me dire ce que vous en pensez ? Si j'organise encore un concours de ce genre, qu'est-ce qui vous donnerait envie d'y participer ?


vendredi 18 décembre 2015

Pourquoi je hais Noël les bus et les miroirs

Concours de Nouvelles / Conte de Noël - Pourquoi je hais Noël, les bus et les miroirs


Voilà. Ma production personnelle dans le cadre du concours de nouvelles sur le thème "Contes de Noël". Prise d'une inspiration subite, je l'ai écrite ce matin. Comme quoi, même si vous n'avez pas encore commencé, y a moyen ! J'attends vos textes avec impatience...

Si vous cherchez encore l'inspiration, voici quelques sources et techniques qui peuvent vous aider. Et si vous vous demandez comment créer une intrigue intéressante, cet article-là vous intéressera.

Bonne lecture et à vos claviers !

Pour lire sur Wattpad, cliquez sur la flèche ci-dessous à droite.


lundi 7 décembre 2015

Graine d'histoire : Le lapin et la tortue

Au cas où certains cherchent encore de l'inspiration pour leur conte de Noël...
Et bien voilà ! Débrouillez-vous avec ça ! ;)
Ou alors cherchez parmi les autres graines d'histoires proposées sur ce blog ou l'une des 11 sources d'inspiration proposées dans ce post.

Commencez votre histoire par "ils m'ont dit que voir une tortue le jour de son mariage porte chance" et terminez-la par "et maintenant, je purge 10 à 20 ans dans une prison fédérale. Putain de lapin."

vendredi 4 décembre 2015

5 personnages essentiels à votre intrigue

Dans toute histoire, on trouve généralement un personnage principal et plusieurs personnages secondaires qui servent à faire avancer le récit, à lui donner de la profondeur et des rebondissements. Voici quelques exemples que l’on retrouve très régulièrement (le 1 est inévitable).

5 personnages essentiels à votre histoire


  1. Le protagoniste
    C’est l’acteur principal de votre histoire, celui qui sera le plus affecté par l’antagoniste et dont les actions et réactions composent la majeure partie de l’intrigue. C’est à lui que le lecteur s’identifiera le plus. Sa transformation au cours de l’histoire donne le thème sous-jacent (la “morale”). Il doit être pro-actif dans la poursuite de ses objectifs et réactif dans sa gestion des attaques de l’antagoniste. 
  2. L’antagoniste
    Directement opposé au protagoniste, il représente le plus gros obstacle qui l’empêche d’atteindre son but. Il partage néanmoins de nombreux points communs avec le protagoniste. 
  3. L’acolyte
    Il est loyal envers le protagoniste et aligné sur ses motivations, mais très différent de lui. 
  4. Le mentor Il soutient le protagoniste et lui offre son enseignement. Il le guide sur le bon chemin (ou tente de le faire) et le protège pendant sa quête. Il est le standard moral auquel sera mesuré le protagoniste et peut s’opposer à lui si nécessaire d’un point de vue moral. 
  5. Le coup de cœur Quelqu’un dont le protagoniste tombe amoureux (et qui tombera probablement amoureux en retour). Il/Elle est le catalyseur de sa transformation intérieure et extérieure. Soit il soutient le protagoniste soit il lui résiste, selon l’engagement du protagoniste envers son objectif.
Pour donner de la consistance à vos personnages, je vous invite à creuser leur histoire et leur personnalité grâce aux quelques exercices proposés ici. L'avantage de procéder de cette façon, c'est que vous verrez que vos personnages nourrissent votre intrigue et vice-versa. C'est un sentiment assez excitant quand vous les voyez prendre vie et donner un tour inattendu à votre histoire.

Qui sait, peut-être cela vous donnera-t-il des idées pour participer au concours de nouvelle que je vous propose en ce mois de décembre ?

samedi 28 novembre 2015

CONCOURS DE NOUVELLES 2015 - Contes de Noël

Bon, les p'tits loups... ça fait un moment que vous me suivez maintenant. Et si on mettait à contribution toutes les idées partagées sur ce blog ? Pour ceux qui n'ont pas encore commencé à me suivre : c'est le moment, c'est l'instant, soyez les bienvenus !

Certains d'entre vous sont encore occupés à galoper pour pondre les derniers mots de leur Nano (Chapeau ! Moi, j'ai lamentablement abandonné cette année encore), qu'à cela ne tienne : je vous propose de vous changer les idées en vous invitant à créer votre propre conte (histoire courte / nouvelle) de Noël.

Grand concours de nouvelles - écrivez votre conte de Noël


Ben oui, Noël, moi j'aime ça ! Et cette année, ce sera la première fois que je le fêterai loin de ma famille. Alors il faut bien que je trouve d'autre gens à qui offrir des cadeaux, et j'ai pensé à vous...

Concrètement, c'est quoi ce concours de nouvelles ?


  1. Vous écrivez une histoire courte sur le thème de Noël d'au moins 3000 mots.
  2. Vous me la faites parvenir par mail à marie (point) cordiez (at) gmail (point) com avant le 18 décembre 2015. (Je suis pas vache, je tiendrai compte du décalage horaire.)
  3. Cadeau à tous les participants : l'ensemble des nouvelles* seront rassemblées dans un recueil pdf, qui sera envoyé à tous les participants et proposé en téléchargement gratuit sur ce blog.
  4. Cadeau pour la meilleure nouvelle (sélectionnée par un jury professionnel composé de moi-même) : l'auteur recevra un bon valable pour un atelier d'écriture gratuit. 


Je vous vois venir : "Quoi ? Mais j'habite à Bruxelles / Soignies / Perpète-lez-bains... je ne vais pas me taper Saigon pour un atelier !" => Ce n'est pas une raison valable pour ne pas participer, je vous explique :

  • soit vous tenez vraiment à participer à cet atelier magnifique en personne, vous vous payez le billet d'avion jusqu'ici, et je vous héberge gratuitement jusqu'à une semaine.
  • soit vous vous dites que finalement, Skype, c'est pas si mal, et vous pourrez être le premier ou la première à tester l'atelier virtuel à distance.
  • et si ni l'un ni l'autre ne sont votre tasse de thé, je vous ferai rien que pour vous un recueil des exercices réalisés au cours des 3 premiers ateliers, que vous pourrez suivre à votre rythme.

Alors ? Qu'est-ce que vous en dites ?
Oui, je sais, côté cadeaux, c'est pas encore la folie des grandeurs, mais mon petit blog n'est pas encore un best-seller non plus. Et l'idée de ce concours est venue un peu tardivement, ce qui fait que j'ai été un peu prise de court pour trouver un super sponsor qui offrirait un cadeau génial facile à faire parvenir aux 4 coins du globe. (oui, bon, je me la pète un peu en vous faisant croire que j'ai des lecteurs aux 4 coins du globes, mais si on compte les robots russes et américains qui parcourent de temps en temps mes pages, on peut dire que c'est pas tout à fait faux.)

Allez, allez, on s'y met ! Et on partage avec les copains-copines qui aiment écrire.

Puis si par le plus grand des hasard, vous vendez un produit qui ferait un super cadeau pour le vainqueur de ce concours et que vous rêvez de toucher mes très nombreux lecteurs, surtout, contactez-moi sans attendre. ;)

* Si vous ne tenez pas à ce que votre nom apparaisse sur votre nouvelle, merci de préciser sous quel nom de plume vous souhaitez que je la publie.  En participant à ce concours, vous m'autorisez de fait à publier votre histoire sur ce blog, mais restez propriétaire intellectuel de ce que vous avez écrit.

jeudi 26 novembre 2015

3 exercices pour donner vie à vos personnages

Hier s'est tenu mon troisième atelier d'écriture, sur le thème "Les personnages de votre roman : qui sont-ils ? Quel est leur rôle ? Comment les rendre consistants ?"
On a passé un bon moment, et j'ai envie de le partager ici avec vous.

3 exercices pour découvrir vos personnages et leur donner vie

Je ferai plus tard un autre article sur l'aspect plus théorique que nous avons abordé, pour vous donner un aperçu des 5 principaux archétypes de personnages que l'on retrouve dans tout récit.

Ici, je voudrais surtout reproduire avec vous les 3 exercices d'écriture que nous avons réalisés et qui se complètent l'un l'autre.

1. L'inspiration

Petit exercice de mise en jambe pour commencer : trouver un début de trame. Inspiré d'une sorte de jackpot inspirationnel dont j'ai déjà parlé ici, j'ai créé 3 jeux de 10 cartes.

  • Personnages : un psy paranoïaque / une boulangère très bavarde / un chauffeur de taxi dépressif / un journaliste blasé / un flic alcoolique / un espion retraité / un ex-star du football / une jeune fille au pair un peu naïve / un professeur idéaliste / un tueur à gage repenti
  • Actions : se fait enlever / se trompe de mallette / rencontre un extra-terrestre / dérobe un masque sacré / échappe de justesse à la mort / décide de tout quitter / trouve une carte aux trésors / découvre qu'il (ou elle) a une sœur / apprend qu'il lui reste 3 jours à vivre / écrit sa confession
  • Lieu : au M.O.M.A. / dans les bois / en rase campagne / à l'aéroport / dans le train / dans un bistro / au lavomatic / à Tahiti / à Londres / dans un cimetierre

Vous pouvez tenter l'expérience de votre côté et écrire une petite histoire basée sur ces éléments pendant 15 minutes. Vous aurez remarqué que chaque personnage s'est déjà vu attribuer un trait de caractère (tiens, sauf l'ex-star du football, je le remarque à l'instant, et je ne sais pas pourquoi...), souvent sous forme de défaut ou de faiblesse d'ailleurs. C'est parce que ça aide à donner de la crédibilité et ça aide aussi le lecteur à s'identifier plus facilement, ou à ressentir de l'empathie pour votre personnage.

Le fait d'avoir déjà ces quelques éléments en main pour commencer facilite la création du personnage et de l'intrigue, et vous verrez avec les exercices suivants qu'en creusant du côté du personnage, on développe aussi l'intrigue en découvrant de nouvelles pistes. C'est pourquoi l'intrigue et les personnages se créent en parallèle et se nourrissent l'un l'autre.

2. L'interview

Il existe de nombreux modèles de fiches de personnages sur le web. En effet, vous serez amené à décrire son apparence physique, ses forces et faiblesses, ses expressions typiques et éventuels accents, son passé...

Un outil fabuleux pour vous aider à déterminer la psychologie de votre personnage est le MBTI (pour Myers Briggs Type Indicator). Je vous en ai déjà parlé pour vous aider à définir votre profil d'écrivain, mais je vous le recommande vivement aussi pour développer vos personnages. En lisant les résumés de descriptions des profils MBTI, vous trouverez celle qui se rapproche le plus de ce que vous imaginez pour votre personnage. Vous cliquez ensuite sur la description détaillée, et là... magie ! Un foule de détails sur ses relations aux autres, en privé, au travail, son rapport à l'argent, etc. se déroule sous vos yeux. Un vrai trésor !

Mais je vous invite à réaliser un exercice légèrement différent, plus rapide dans un premier temps. Il s'agit d'une brève interview que j'ai trouvée ici et que je me suis permise de traduire pour vous. Reprenez votre personnage du premier exercice et soumettez-le à ces questions.

  • Que faites-vous dans la vie, et est-vous bon dans votre domaine ? 
  • Quel est votre souvenir d’enfance le plus heureux ? 
  • Quelle est votre plus grande perte ou votre plus grand regret ? 
  • Quel est votre objectif, que voulez-vous ? 
  • Que se passera-t-il une fois que vous l’aurez obtenu, ou si vous ne l’obtenez pas ?
Répondez-y en vous mettant dans sa peau, avec honnêteté. Essayez, vous verrez, c'est intéressant. Non seulement vous apprenez à mieux connaître votre personnage, mais ses réponses peuvent vous donner des pistes de développement pour votre intrigue.

3. Le non verbal

La façon dont votre personnage s'exprime lorsqu'il ne parle pas est aussi révélateur de son caractère. Pour creuser cet aspect de sa personnalité, reprenez votre personnage, déjà plus consistant après les deux premiers exercices, et imaginez-le dans une situation qui le sort de sa zone de confort :
  • il tombe amoureux 
  • il se sent mal-à-l’aise 
  • il sent la colère monter 
  • il a honte 
  • il a peur
Comment réagit-il ? Vous pouvez mettre du dialogue, mais essayez de donner un maximum de détails sur la façon dont il se comporte physiquement : il sue, regarde ailleurs, tripote son stylo, croise et décroise les jambes, se met à bégayer...

Alors ? Comment sentez-vous votre personnage et votre intrigue après tout ça ? J'ai réalisé ces exercices également durant l'atelier. Si ça vous intéresse, je peux publier le résultat dans un nouveau blog post.

dimanche 22 novembre 2015

Graine d'histoire : Le petit chaperon rouge

Petit clin d'œil aux participantes de l'atelier d'écriture du mois d'octobre... ;)
Tire la graine d'histoire et l'inspiration cherra.

Revisitez l'histoire du petit chaperon rouge en la situant à New York au 21ème siècle.

mardi 10 novembre 2015

Il faut toujours écouter maman

Voici une histoire courte, cela faisait longtemps... Vu que je suis en train de passer largement à côté de mon Nanowrimo, je me suis dit que je pouvais tout de même produire un peu de fiction, entre mes différents articles de blog et mes préparations d'ateliers...


Alors, vous en pensez quoi ? Si vous avez aimé Z comme, c'est un peu le même genre de twist.

mardi 3 novembre 2015

Comment construire une intrigue qui ait du peps ?

Avant de d'aborder ce sujet qui m'a longtemps fait suer et dont je commence tout juste à percevoir les infinies possibilités, je voulais m'excuser auprès de mes lecteurs pour ces deux semaines de silence : nous avons eu de la chance de recevoir des visiteurs à la maison et de partir avec eu faire un super trip dans le Nord du Vietnam pour les vacances d'automne... Pas que je veuille vous rendre jaloux, mais ceci explique cela. Vous ne m'en voulez pas, hein ?

Comment construire une intrigue qui ait du peps et qu'on n'a pas envie de lâcher avant la fin ?


Bon, trève de bavardages : l'intrigue ! Vaste sujet qui ne sera pas couvert en un malheureux post, mais mon objectif cette fois-ci sera de vous donner un aperçu des éléments qui vous seront nécessaires pour construire un récit qui donne à vos lecteurs envie de poursuivre leur lecture jusqu'au bout. Et cela implique de préparer un minimum... C'est une ex-"pantser" qui vous parle : j'ai toujours eu l'habitude de partir avec une simple idée (un personnage, un lieu, une situation...) et de développer jusqu'au bout. Si ça s'est révélé efficace pour mes histoires courtes, j'ai toujours eu du mal à tirer le fil pour des récits plus longs. J'avais toujours l'impression que mon scénario était cousu de fil blanc. Logique : mes idées s'enchaînaient, c'est probablement la même chose pour le lecteur... Ce genre de situation vous parle ? Alors ce qui suit devrait vous intéresser.

lundi 12 octobre 2015

Graine d'histoire : Coup de téléphone nocturne

Il y a bien d'autres techniques que ces graines d'histoire pour trouver l'inspiration. J'en explore quelques unes dans mes ateliers d'écriture et dans les divers articles sur le thème de l'inspiration.

Le téléphone sonne ne plein milieu de la nuit. Une voix que vous ne connaissez pas vous annonce "Une voiture vous attends devant chez vous. Montez. Vous ne voudriez pas désobéïr, je vous assure."

mardi 6 octobre 2015

Nanowrimo 2015 en vue...

Vous pensez que je parle un autre langage ? Vous n'avez jamais entendu parler du Nanowrimo ?
C'est l'acronyme pour National Novel Writing Month. Mais en fait, il n'a plus rien de national, cet événement. Durant le mois de Novembre, chaque année, des centaines de milliers d'écrivains (amateurs et pros) de par le monde s'engage dans le défi un peu fou de rédiger un premier jet de roman (de minimum 50.000 mots, soit +/- 100 pages) entre le 1er et le 30 novembre.

Nanowrimo 2015 Participant


Ça fait quand-même une moyenne de 1667 mots par jour (3 bonnes pages), c'est pas rien.

Ces fous se retrouvent ensemble sur des forums, des groupes facebook, des chats IRC et même IRL (In Real Life) pour se lancer des words wars, s'encourager, décompresser, bref, c'est vraiment une chouette expérience que tout le monde peut tenter.

Est déclaré vainqueur celui qui aura atteint les 50.000 mots au compteur le 30 novembre à minuit.

C'est ma troisième participation, je n'ai pas gagné les deux premiers. Mais j'en ai chaque fois tiré des enseignements utiles pour m'améliorer et me donner de meilleures chances de réussites.

Comment survivre au Nanowrimo ?


Je vais être très franche : je n'en sais rien ! Ou plutôt, je crois qu'il n'y a pas de recette miracle, chacun fonctionne différemment (vous connaissez votre profil d'écrivain ?) et ce qui cartonne pour l'un pourrait bloquer l'autre.

Pantser ou planner* ?


  • Pantser = celui qui se lance avec juste une vague idée de départ et qui verra bien où ça le mène.
  • Planner = celui qui a déjà développé son idée en synopsis, voire en plan de chapitres, qui a effectué certaines recherches et sait déjà à peu près tout ce qu'il va écrire.
  • Mon expérience perso ? J'ai toujours eu tendance à être une pantser. Toutes mes histoires courtes ont été écrites d'une traite sans rien d'autre qu'une étincelle d'idée au départ. Mais pour des histoires plus longues, je me suis rendu compte que je me retrouvais bloquée, soit à court d'idées, soit par des incohérences. Pour le dernier Nano (c'est le petit nom du Nanowrimo), j'avais déjà un peu mieux préparé, mais encore trop dans les grandes lignes. Cette année, pour la première fois, j'ai l'impression de bien avancer dans la préparation de mon intrigue : mon idée de départ a déjà pas mal évolué, des pistes sont tombées, d'autres se sont ouvertes... Toute cette évolution n'aurait pas été possible si je m'étais mise à écrire ma première idée. Une idée doit mûrir, selon moi. D'où l'intérêt de la préparation. Je pense qu'en fait, de nombreuses personnes qui se déclarent "pantser" mais réussissent quand-même font ce travail-là dans leur tête avant.


Régularité ou Sprint ?


  • 1667 mots par jour : En soi, 3 pages, c'est pas la mer à boire, ça semble faisaible. J'en connais qui s'y sont tenus presque au mot près, mais ça tient plus du défi qu'autre chose. Imaginez : vous avez une sortie imprévue, un petit virus qui passe, une charrette au boulot, la flemme (le pire ennemi du nanoteur !), vous avez vite fait de ne pas écrire pendant un jour, ça fait déjà 3334 mots à écrire le lendemain. Et pour peu que ça vous arrive plus d'une fois, récupérer peut vite sembler insurmontable, l'abandon guette...
  • Le sprint du début : En général, au lancement, tout le monde est à bloc ! Motivation au firmament, inspiration de départ, on fait péter le word count*. Attention à ne pas se reposer sur ses lauriers, car le creux se fait souvent ressentir dans le courant de la deuxième semaine. C'est là que j'ai échoué à chaque fois, et où de nombreux autres abandonnent aussi. Le sprint, c'est top, ça booste la confiance en soi, mais attention à passer le cap de la deuxième semaine. Une fois passé, le word count aura si bien avancé que ce serait trop bête d'abandonner et rien que le fait d'être allé jusque-là vous donnera la motivation nécessaire pour aller jusqu'au bout.
  • Le sprint final : Il y en a qui travaillent mieux sous la pression et qui commencent doucement pour écrire d'un coup 10.000 mots par jour la dernière semaine ! Perso, je suis incapable d'écrire 10.000 mots en une journée.
  • Les nanoteurs sociaux : Ceux qui ne parviennent à écrire qu'en groupe. Ils ont besoin de words wars* sur IRC et de write in* pour avancer. Leur graphique de word count forme un bel escalier.
  • Mon expérience perso ? J'ai eu tendance à écrire à peu près mes 1667 mots par jour au début, puis abandonner en cours de deuxième semaine après l'un ou l'autre empêchement. Je sais déjà que je vais avoir certains empêchements ce mois de novembre, donc je vais tenter d'écrire autant que possible tous les jours où je n'en ai pas. Mon record à battre est 12.000 mots, mais j'espère vraiment finir mon nano cette année.

Le nano, une expérience sociale

Ce que j'apprécie particulièrement avec le nano, c'est que pour une fois, écrire n'est plus un combat solitaire. Le site propose des forums régionaux, animés par des sortes de G.O. locaux, les ML*, qui organisent plein d'événements. Je participe à un super groupe belge, même si je suis sous d'autres latitudes maintenant. Mais si je parviens à convaincre d'autres expats de me suivre dans l'aventure, je serai heureuse de créer un groupe vietnamien :)


* Ce charabia vous est incompréhensible ? Vous vous y habituerez vite. Word war = guerre de mots en ligne. Pendant un temps déterminé, chacun écrit autant qu'il peut, puis annonce son nombre de mot à la fin. Write-in = rencontres entre nanoteurs pour avancer ensemble sur son roman. Word count = nombre de mots que contient votre roman. Seul le compteur final d'enregistrement de votre nouvelle sur le site du nano compte, et il peut y avoir des variation entre les différents éditeurs de textes. ML = Municipal Liaison




lundi 5 octobre 2015

Graine d'histoire : Ding ! Dong !

On plante une graine d'histoire, on l'arrose avec un peu d'inspiration, et hop ! Qui sait : une historiette, une nouvelle ou un roman ?

On sonne à la porte, vous ouvrez. La personne qui se trouve devant vous meurt soudain. Tout ce qu'elle a pu vous dire avant de mourir, c'est "surtout ne faites confiance à personne !"

jeudi 1 octobre 2015

11 sources d'inspiration pour les jours sans

Ceci est la suite du premier blog post que j'ai écrit à la suite du premier atelier d'écriture sur l'inspiration, dans lequel je partageais avec vous quelques exercices que nous avions réalisés.

Il existe de nombreuses autres sources et techniques à explorer pour titiller ce muscle un peu récalcitrant. L’inspiration se travaille, en la sollicitant quotidiennement. Tel le sportif qui s’échauffe avant son jogging matinal, l’écrivain aurait tout intérêt à commencer sa journée d’écriture par quelques exercices de mises en jambes.

11 sources d'inspiration pour les jours sans

  1. Les consignes d’écriture, ce que j’appelle des “graines d’histoires” ou “writing prompts”. Vous en trouverez chaque lundi sur mon blog, mais Pinterest et le web en regorgent aussi, comme par exemple 
  2. Les associations d’idées : Une autre forme de consigne d'écriture, si l'on veut... Voici un site qui génère automatiquement un personnage, un lieu, une action et un objet. Un bon début, quoi ! http://diymfa.com/writer-igniter (aussi en anglais)
  3. Le dictionnaire : ouvrez-le au hasard et inventez une histoire qui commence par (ou qui contient) le premier mot sur lequel votre regard se pose. 
  4. Votre entourage : imaginez l'histoire cachée d’une personne que vous connaissez, en totale contradiction avec ce que vous croyez savoir d’elle (imaginez votre ancien prof de gym en agent des services secrets, votre coiffeur en ancien banquier, votre femme de ménage en star du monde underground…) 
  5. Vos souvenirs : racontez un souvenir d’enfance et “jouez” avec (brodez, développez-le, transformez-le…) 
  6. Les people : imaginez des personnages célèbres dans des situations ordinaires et vice-versa (Chuck Norris chez le boulanger, ou votre maman qui devient la maîtresse de Georges Clooney) 
  7. La littérature existante : inventez la suite, le prequel ou une autre version d’un roman ou d’un film que vous adorez (fan fiction) ou d'un conte traditionnel.
  8. Les rêves : un premier exercice consiste déjà à tenir un carnet de notes de ses rêves, à portée de main sur sa table de chevet. Ensuite, vous pourrez vous inspirer de ces quelques scènes pour développer une idée. C'est un rêve qui a donné lieu à cette histoire courte, il n'y a pas très longtemps...
  9. Les faits divers. C’est une source inépuisable d’intrigues décalées (et souvent glauques, je vous l’accorde, mais il y a aussi moyen de trouver du cocasse, comme “Il lui aura fallu 2 ans pour remarquer que ses chiots sont en fait… des ours !” ou “Nu, Jesus vole une voiture de police”). En général, tous les sites d’information disposent d’une rubrique Faits Divers. Tapez simplement “Faits divers + votre pays/région” dans google, et vous aurez des résultats à ne plus savoir qu’en faire. Ne prenez que les titres : pas la peine de lire les faits réels, les titres joueront le rôle de “graines d’histoires”. Il y a aussi toute la collection des “Ivre virgule”. Cette formulation, cliché particulièrement apprécié des rédacteurs de faits divers, fait d’ailleurs l’objet d’un Tumblr : http://ivrevirgule.tumblr.com/.
  10. Les photos. Les images ont un pouvoir énorme sur notre imagination (c'est pas pour rien que ces deux mots ont la même racine). En vous baladant sur les sites de photos comme stocksnap.io ou simplement en faisant quelques requêtes dans Google Image, vous pourriez bien trouver l'étincelle qui vous manque.
  11. La musique. Les sites comme Spotify (pas disponible au Vietnam pour l'instant, sauf si vous avez un compte payant) ou Deezer vous proposent des playlists par "mood" (humeur), mais il existe un autre site, créé pour les réalisateurs à la base, qui propose des musiques par thème/genre plus précis : audiosparx.
Et vous, quelles sources d'inspiration utilisez-vous pour inviter la muse ?

lundi 28 septembre 2015

mercredi 23 septembre 2015

Un premier atelier d'écriture sur l'inspiration

Ça y est, c'était ce matin... Mon tout premier atelier d'écriture !

Je suis super contente, car tout s'est déroulé comme sur des roulettes, même si nous avons du changer de lieu en dernière minute. Finalement, c'était même pas plus mal comme ça : l'endroit était sympa, nous étions bien installées.

Prochain atelier d'écriture le 21/10/15


Quatre participantes pour ce premier atelier, c'était un nombre parfait, le timing que j'avais imaginé a été respecté à la minute près de manière tout à fait naturelle, sans que je doive accélérer ou ralentir, et les sujets se sont enchaînés tout aussi naturellement. Bref, le rêve...

Nous avons commencé par nous échauffer avec un exercice d'écriture automatique, afin de nous libérer des freins et des barrières que nous avons tendance à nous imposer lorsque l'on veut se mettre à écrire.

Puis, nous avons abordé les différentes sources et techniques d'inspiration, que je vais m'empresser de détailler dans un ou deux prochain posts et que nous avons partiellement mis en pratique au cours d'un exercice que je vous propose de réaliser chez vous.

Exercice d'observation et association d'idées


  1. Programmez une minuterie sur 5 minutes. Pendant ce temps, observez autour de vous. Notez tout ce que vous remarquez. Seulement des mots, éventuellement accompagnés d’adjectifs, mais pas de phrase. Notez aussi les idées qui vous passent par la tête, même si elles n’ont rien à voir.

    Ex : Table noire. Ventilateur. Fenêtre ouverte. Cheveux gras. Circulation. Clavier. Coups de marteau. Soleil. Nuages. Chaleur. Travaux. Bruits de scooters. Drapeau déchiré. Brise. Branches. Argent. Banque. Facteur. Piano.
  2. Utilisez un maximum de ces mots pour écrire une scène qui n’est pas une description de ce que vous venez d’observer (max. ½ page ou 15 minutes).

    Ex : “L’inspecteur embrassa la scène du regard. La fenêtre était ouverte et une légère brise extérieure soulevait les rideaux de voiles d’un blanc impeccable. C’était par là que le facteur avait aperçu la victime, alors qu’il lui apportait ses relevés de banque et l’argent de sa retraite. Tout était propre et en ordre, si ce n’est le cadavre aux cheveux gras qui gisait de manière incongrue sur le piano. Il remarqua que le ventilateur fonctionnait alors que la chaleur extérieure n’était vraiment pas excessive. Le soleil avait bien tenté de percer les nuages à plusieurs reprises ce matin, sans succès. Hier, la température était un peu plus élevée. Mais de là à allumer un ventilateur ? Le légiste déterminerait plus tard que le décès était dû à des coups de marteau. Mais ça, l’inspecteur l’avait déjà déduit en voyant le visage de la victime aux allures de steack haché, et l’outil ensanglanté qu’elle tenait entre ses mains.”
Enfin, nous avons terminé avec un l'une des règles de base de l'écriture littéraire, c'est celle du "Show don't tell", que je développerai aussi très bientôt dans un post à part. Ce principe, que l'on pourrait traduire en français par "Montrer plutôt que dire", consiste à utiliser la description plutôt que la simple énonciation, afin d'offrir une expérience plus immersive au lecteur en faisant appel à ses cinq sens. Voici l'exercice que nous avons réalisé et que vous pouvez reproduire facilement chez vous.

Exercice "Show don't tell"

Prenez 10 minutes pour décrire l'un des mots suivants sans utiliser ce mot une seule fois : 

  • la pluie 
  • le trafic 
  • le silence 
  • la nuit 
  • le vent 
  • le metro 
  • une voiture neuve 
  • une jeune fille 
  • un vieil homme 
  • la mer
Vu que je participe moi aussi aux exercices, voici ce que j'ai produit pour décrire... enfin si vous ne devinez pas c'est que j'ai pas bien fait mon boulot ! ;)

"Les ombres avaient progressivement dévoré tous les détails, comme si quelqu'un avait malencontreusement renversé un pot d'encre de Chine sur le paysage. La lune, timidement, tentait de redessiner la silhouette des arbres en ombres chinoises. Les criquets avaient cessé leur chant lancinant et désormais seule une chouette brisait parfois le silence pesant qui s'était abattu sur la vallée.
A la chaleur étouffante du jour succédait une fraîcheur apaisante, et doucement les grenouilles et les chauves-souris prenaient possession de ce qui serait leur territoire pour les prochaines heures,jusqu'à ce que le soleil reprenne ses droits."

Après chaque exercice, nous avons partagé nos textes, nos impressions et nos conseils en toute bienveillance et constructivisme, notamment après que j'aie rappelé les règles essentielles pour bien donner et recevoir une critique.

Ce fut un chouette moment, et j'ai hâte d'être au prochain, qui se tiendra le 21 octobre sur la façon de construire une bonne intrigue. Si vous voulez y participer ou simplement être tenu au courant, c'est par ici. Ou alors, vous pouvez aussi vous inscrire à la newsletter du blog et surtout me suivre sur ma page facebook.

Par ailleurs, j'ai également décelé un intérêt pour des ateliers d'écriture professionnelle (copywriting, messages commerciaux, communiqués de presse, présenter et structurer ses idées...). Je songe sérieusement à développer une offre dans ce sens. Si ça vous intéresse ou que vous connaissez quelqu'un que ça pourrait intéresser, n'hésitez pas à vous manifester dans les commentaires.

lundi 21 septembre 2015

jeudi 17 septembre 2015

Les "writing prompts", ça marche !

Le prochain atelier d'écriture aura pour thème "l'inspiration". C'est un thème qui me démange parce que j'ai souvent l'impression d'en manquer. Un comble pour un écrivain ? Pas vraiment : je crois que tous les écrivains en manquent. Et pour y pallier, ils l'entraînent. C'est en forgeant qu'on devient forgeron ? Eh bien c'est en écrivant qu'on devient écrivain.

Donc, pour préparer mon atelier, je me suis mise à tester différentes techniques d'inspiration, et notamment les "writing prompts", aussi appelés "consignes d'écriture" en français, mais je trouve ça moins joli. C'est ce que moi j'ai appelé les "graines d'histoire", et je vous en livre tous les lundis sur ce blog.

trouver l'inspiration grâce aux writing prompts


Eh bien vous savez quoi ? Ô joie ! L'un de ces exercices m'a menée bien plus loin que ce que je ne le pensais de prime abord. Je me voyais écrire une demi-page, histoire de dire... Mais me voilà avec ce qui pourrait bien être un début d'idée de roman ! Enfin, c'est encore très vague, j'ai énormément de questions à résoudre avant de me lancer ne fût-ce que dans la planification de l'histoire, mais je sens que j'ai de la matière.

Je suis allée sur le site de http://diymfa.com/writer-igniter, qui propose une sorte de jackpot vous donnant un personnage, un lieu (sous forme de photo), un objet et une action. I ne vous reste qu'à trouver le moyen de mettre tout ça ensemble. Pour ma part, voici à quoi ressemblait mon tirage :

Un jardinier fait quelque chose d’embarrassant en public. On doit y parler d’une poêle à frire et ça doit se passer en rue devant la vitrine d’un café avec des demi-rideaux en dentelle et des vases en terre-cuite.

J'ai bel et bien commencé l'exercice avec ces contraintes en tête, mais au fur et à mesure que l'idée a grandit, je me sens libre de m'en éloigner (même si j'ai finalement lamentablement échoué à intégrer l'ensemble des éléments à mon texte).

J'ai des tas d'idées et de questions qui se bousculent dans ma tête, des personnages, des motifs qui commencent à poindre. J'ai abandonné pour le moment l'idée d'écrire l'histoire, mais je travaille à dégrossir toutes ces idées tantôt grâce au mind-mapping, tantôt en créant une playlist musicale liée à ma ligne du temps, je note mes idées et questions dans Evernote, j'aligne des post-it sur le mur, je pratique l'écriture automatique pour faire jaillir plus de questions et plus d'idées encore... Bref, ça bouillonne intérieurement.

Et ça, ça fait du bien ! Et vous ? De quand date votre dernière explosion d'inspiration ? Comment est-ce arrivé ?

lundi 14 septembre 2015

Graine d'histoire : Stérilité

Un peu de grain au moulin de votre inspiration...Oui, bah, les meilleures histoires ne sont pas toujours les plus drôles, hein ;)

Voilà un pitch qui offre du conflit, au moins. Le conflit est l'ingrédient clé d'une bonne histoire.

L'Humanité est devenue stérile à 99,99%. Victime d'un viol, vous tombez enceinte.

jeudi 10 septembre 2015

5 façons d'utiliser l'écriture automatique

C’est une technique que j’ai apprise en lisant “Les italiques jubilatoires”, dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises sur mon blog. 

Une page blanche, un porte-mine, une minuterie placée sur 15 minutes et on écrit sans s’interrompre pendant toute la durée de l’exercice. Tout ce qui vous passe par la tête. Pas question de réfléchir un instant à structurer, à trouver un sujet intéressant ou un fil conducteur, et on se fiche des fautes d’orthographe. Ce qui compte, c’est que les mots s’enchaînent de façon automatique, quasi de façon inconsciente. 

Parce que souvent, ce qui nous bloque quand on se trouve devant cette fichue page blanche, c’est qu’on se juge sans arrêt, et souvent de façon pas très positive : “Non, c’est nul comme idée”, “Pouah ! Que c’est mal écrit !”. Vous verrez, c’est pas forcément facile au début (et ça fait mal au poignet quand, comme moi, on n’a plus l’habitude d’écrire à la main), mais ça a l’avantage de libérer l’écriture. Même si je suis une adepte du clavier, je pense que cet exercice gagne à être réalisé à la main, car c’est un contact plus direct, plus “concret”. Je vous conseille même d'utiliser un porte-mine, car il ne risque pas de vous laisser tomber en cours de route. Mais rien ne vous empêche de tenter de le réaliser au clavier si vous préférez.

5 façons d'utiliser l'écriture automatique

Vous pouvez utiliser cette technique pour :

1. Simplement réveiller votre imagination

Une fois tombées les barrières de l'auto-jugement et du dénigrement de ce que l'on produit - tare propre à tous les écrivains - vous serez surpris de ce que vous produirez en laissant le champs libre aux mots sur la page.

2. Entraîner votre inspiration

Utilisé quotidiennement, cet exercice a le bénéfice d'enrichir votre imagination et déchaîner votre inspiration. Si vous en faites une habitude, et mettez en place une routine à heure fixe, votre cerveau sera programmé pour être productif à ces moments-là et vous verrez une nette augmentation de votre word count quotidien. Bien sûr, c'est de la matière brute à trier et retravailler, mais cela facilitera vos séances d'écriture "normales".

3. Aiguiser votre sens de l'observation

C'est un bon exercice pour apprendre à décrire ce qui vous entoure. Essayez de passer 15 minutes à écrire tout ce que vous voyez, entendez, sentez et ressentez, vous verrez, c'est pas évident ! Ça paraîtra long, et vous vous retrouverez à faire attention au moindre détail pour ne pas arrêter d'écrire.

4. Vous aider à trouver des pistes pour votre intrigue, vos personnages

J'ai utilisé cette technique pour développer un personnage, central pour mon histoire, mais qui restait totalement flou pour moi. Pendant 15 minutes, j'ai jeté sur le papier tout ce qu'il pourrait être, avoir fait, penser... C'était parfois un peu tout et son contraire, mais quelques pistes se sont révélées intéressantes, et maintenant c'est une technique que j'utilise pour dégager des pistes d'intrigues et de personnages. Un peu comme le sculpteur quand il dégrossit sa pierre à coups de burin.

5. Écrire votre journal intime

Il n'y a pas meilleure technique d'écriture pour être vrai. Plus aucun filtre, juste vous, en mots.

Je serais vraiment heureuse de lire ici votre retour d'expérience sur cette technique, alors asseyez-vous 15 minutes, testez, et puis laissez-moi un petit commentaire ci-dessous ;)

Et pour ceux qui participent à l'atelier d'écriture du 23 septembre 2015, ce sera l'un des tout premiers exercices que nous ferons ensemble, mais je ne vous ne dis pas plus pour l'instant.

lundi 7 septembre 2015

Graine d'histoire : Polars

J'aimerais beaucoup avoir votre feedback sur les graines d'histoires que je poste régulièrement. Ça vous aide ? Personnellement, il m'est déjà arrivée de me sentir immédiatement inspirée, mais ça ne marche pas à tous les coups...
Bonne semaine et puisse l'inspiration être à vos côtés !

Vous êtes écrivain de polars. Vous réalisez qu'un psychopathe reproduit les meurtres de vos histoires. Le problème, c'est que vous n'avez jamais été publié.

PS : N'oubliez pas d'oublier un livre quelque part aujourd'hui... 

jeudi 3 septembre 2015

Découvrez votre profil d'écrivain selon MBTI

Si vous travaillez dans une grande entreprise, que vous occupez une fonction managériale ou plus simplement que vous vous intéressez au développement personnel, vous avez probablement déjà entendu parler du test de personnalité "MBTI" (pour Myers-Briggs Type Indicator) avec des phrases du genre : "T'as fait le MBTI (prononcer "èmbitiaille") ? Moi, je suis ENTP*, et toi ?"

Et si vous n'avez aucune idée de ce que ça veut dire, cet article va vous mettre dans le secret des Dieux...

Les 4 dimensions du test MBTI


  • Votre relation aux autres : Extraverti (E) ou Introverti (I)
  • Votre rapport à l'information : Sensible (S) ou Intuitif (N)
  • Votre mode de décision : Penseur (T) ou Sentimental (F)
  • Votre façon d'agir : Juge (J) ou Percepteur (P)

C'est un test qui permet de mieux se connaître, et dans le cadre de relation d'équipes au travail, de mieux connaître les modes de fonctionnement des autres et d'adapter son mode de communication en fonction. Vous pouvez en savoir plus et réaliser ce test gratuitement ici.

De même, votre profil MBTI a une incidence sur votre façon d'aborder l'écriture. Je suis tombée sur cette explication en anglais sur Pinterest, et je vous en ai fait une jolie traduction.

Découvrez votre profil d'écrivain inspiré du célèbre test MBTI

Alors ? Vous vous retrouvez dans quel profil ? De mon côté, je dois dire que mon profil correspond assez bien à la réalité...

* Je suis réellement ENTP... Bien que le T n'était pas hyper tranché par rapport au F. Dans les fonctions marketing et communication, on retrouve énormément de ENFP. Les 3/4 de mon équipe en étaient, d'ailleurs...


lundi 31 août 2015

Graine d'histoire : Carnet oublié

C'est lundi ! Pour bien commencer la semaine, voici un brin d'inspiration...
Et vous, vous avez des graines d'histoires à proposer ? N'hésitez pas à les proposer en commentaires, je me ferai un plaisir de les publier ici-même (en vous en rendant le crédit, bien entendu !).

Dans un train, sur la banquette à côté de vous, une jeune fille a oublié un carnet.

jeudi 27 août 2015

Savoir donner et recevoir une critique

Ceux qui me connaissent savent que je ne réagis pas toujours bien à la critique. C'est humain, personne n'aime voir son travail malmené ou ses compétences remises en cause. Heureusement, durant ma carrière, j'ai eu l'occasion de suivre à plusieurs reprises des formations à ce sujet, et j'ai pu apprendre à mieux accepter, écouter et même donner des critiques. Car la critique est constructive, tout dépend de la façon dont elle est formulée et reçue.

Lors de mes ateliers d’écriture créative, chaque exercice pratique est suivi d'un temps de partage.
Ceux qui le souhaitent peuvent lire leur texte à voix haute, les autres peuvent commenter.

Je me suis dit qu'il serait donc utile de commencer par apprendre à critiquer de manière constructive et à les recevoir comme un encouragement, une opportunité de s'améliorer, plutôt que comme un désaveux. C’est un bon exercice pour les futurs auteurs qui devront de toute façon y faire face s’ils souhaitent un jour publier leurs écrits.

La critique constructive en 8 leçons

Savoir émettre une critique de façon constructive

Celui qui émet une critique doit se rendre compte de l’impact que sa critique peut avoir. Le but de ces ateliers d'écriture est de créer de la confiance en soi, il ne faudrait pas qu’une mauvaise critique vienne tout gâcher. Voici donc quelques règles, que j’ai apprises lors de séminaires en management et appliquées dans mon métier de consultante en communication, pour émettre une critique constructive sans couper les ailes de celui qui la reçoit.

Bien entendu, nous ne sommes pas ici dans le cadre d’une relation de travail, mais ce sont des principes qui sont bons à connaître, quitte à les appliquer avec un peu plus de flexibilité dans des sphères plus privées.


  • Toujours commencer par un compliment : D’abord dire ce qu’on a aimé, ce qui est particulièrement bon, réussi. 
  • Ensuite éventuellement soulever ce qui pourrait à votre sens être amélioré, ou ce que vous, personnellement, avez moins apprécié. Attention : ne jamais utiliser le mot “Mais” ! Il efface automatiquement tout le bien que vous avez pu dire en commençant. Préférez-lui le "Et"... Pas facile, mais vous verrez que cela vous forcera à rester positif. Parlez en “Je” (“Je pense que”, “J’ai l’impression que”, “Je me demande si”). 
  • Vous pouvez suggérer des pistes de solutions, mais c’est l’intéressé en premier lieu qui doit, sur base de ce que vous lui avez dit, trouver les pistes d’amélioration ou vous demander ces suggestions. 
  • Soyez attentif au non-verbal : notez la position du corps, des mains, des pieds, du regard, l’expression du visage. Si vous percevez une réticence, c’est peut-être que vous avez été trop accusateur, reformulez en “Je” : personne ne peut vous en vouloir de vos opinions ou de votre ressenti, par contre, chacun se sent attaqué par une accusation portée à son travail, qui remet implicitement ou explicitement ses compétences en cause. 

Comment recevoir une critique positivement

Celui qui reçoit la critique doit aussi pouvoir se montrer ouvert, voici comment s’y prendre.

  • Laissez l’autre exprimer sa pensée sans l’interrompre ni chercher à vous justifier à tout prix. Au besoin, prenez des notes
  • Remerciez d’abord votre interlocuteur pour sa franchise et cette critique qui vous permet de vous remettre en question. 
  • Pour vérifier que vous avez bien compris les critiques, récapitulez-les oralement
  • Proposez vous-même des pistes d’amélioration ou, si vous n’en voyez pas, demandez-en à votre interlocuteur.

lundi 24 août 2015

Graine d'histoire : Au hasard

De retour d'un week-end à Hoi An, je poursuis l'écriture d'une histoire courte entamée la semaine dernière. L'inspiration est avec moi, j'en profite... Mais pour ceux et celles qui ne savent pas quoi écrire aujourd'hui, voici une petite graine d'histoire, rien que pour vous.

Attrapez le premier livre ou magazine à votre portée, ouvrez-le au hasard et commencez votre histoire par la première phrase du premier paragraphe.

jeudi 20 août 2015

11 et quelques résidences d'écrivains pas forcément publiés

Vous aussi, vous rêvez parfois de tout mettre entre parenthèses pour pouvoir enfin vous consacrer seulement et uniquement à l'écriture ?

Dans ses romans, Stephen King met souvent en scène des écrivains isolés (Shining, La Part des Ténèbres, Vue imprenable sur jardin secret...). Et bien, c'est ça, l'image que je me fais d'une retraite d'écrivain idéale (l'histoire d'horreur en moins, sauf si c'est moi qui l'écrit) : un endroit calme, juste moi, mon manuscrit et de quoi l'écrire. Loin des contingeances matérielles.

Un peu utopique, non ? Parce que bon, il faut bien travailler, gagner sa vie, s'occuper de la maison, des courses, des enfants, faire à manger, avoir une vie sociale... Ça fait beaucoup pour deux malheureuses petites parenthèses.

C'est alors que j'ai découvert les résidences d'écrivains. Mon rêve devenu réalité. Ni plus, ni moins. Ces résidences, il en existe un peu partout dans le monde, quand on cherche bien. Elles accueillent un ou plusieurs écrivains pendant une durée qui va de quelques semaines à quelques mois, pour leur permettre de travailler sereinement à leur projet. Souvent, elles sont gratuites, parfois une participation est demandée, en cash ou en nature (animation d'ateliers, conférences, etc.). Certaines sont carrément rémunérées, mais bon, je n'en demande même pas tant.



Où est le piège ? La plupart de ces résidences s'adressent à des écrivains déjà publiés à compte d'éditeur. Mais j'en ai déniché quelques unes, sur le site de la Maison des Écrivains et de la Littérature, qui semblent être moins strictes à ce sujet. Voilà une idée qu'elle est belle, pour vos prochaines vacances, non ?

Liste de résidences d'écrivains qui n'exigent pas d'être déjà publié


Bellagio Study and Conference Center - Italie

Financé par la fondation Rockfeller, ça pète, non ? "Tous les projets sont les bienvenus mais un intérêt particulier est porté aux projets concernant l'environnement, l'urbanisation et la santé mondiale. La qualité, l'innovation, la faisabilité et l'impact du projet, les qualifications professionnelles et les réalisations précédentes du candidat sont pris en compte."
Plus d'info sur le site MEL

Centre Intermondes - La Rochelle (France)

"Il convient que le projet soit en lien avec un partenaire et une structure locale."
Plus d'info sur le site MEL

Fées d'Hiver - Haute Savoie (France)

"Les jeunes artistes et les jeunes compagnies, porteurs d'un projet artistique résolument contemporain, sont privilégiés."
Plus d'info sur le site MEL

Le Centquatre - Paris (France)

"Présentation d’une démarche plutôt que de projets déjà très avancés. Les artistes en résidence s’engagent à ouvrir régulièrement les portes de leurs ateliers au public et à organiser des rencontres."
Plus d'info sur le site MEL

Les Maisons Daura - Lot (France)

"Les artistes sont choisis pour leur capacité à se mettre en résonance avec le site, leur volonté de développer une expérience sur et avec ce territoire et leur disposition à des aventures pluridisciplinaires. Le dossier de candidature comprend un curriculum vitae, une lettre de motivation, un projet de résidence et un aperçu des différents travaux en cours et à venir."
Plus d'info sur le site MEL

Les mille univers - Cher (France)

"Un temps est réservé à l'auteur pour son travail de création et un temps est consacré aux rencontres avec le public."
Plus d'info sur le site MEL

MEET- St Nazaire (France)

"Le Comité technique de la M.E.E.T, composé d'écrivains, de traducteurs et de critiques littéraires, se réunit deux fois par an et sélectionne les candidats sur leur qualité littéraire."
Plus d'info sur le site MEL

Résidence artistique Georges Sand / Frédéric Chopin - Allemagne

"Sont recherchés des artistes de différentes disciplines qui ont déjà développé une expression artistique propre et souhaitent aller plus loin par le moyen de recherches interdisciplinaires, sensibilisés aux enjeux politiques et de société contemporains, souhaitant appréhender et partager leur activité artistique dans un contexte sociétal, ouverts à l’interaction avec d’autres artistes, prêts à explorer les principes de cette résidence franco-germano-polonaise..."
Plus d'info sur le site MEL

The Camargo Foundation - Bouches-du-Rhône (France)

"Les résidents sont choisis pour la qualité de leur projet artistique, la cohérence et le sérieux de l’intention de l’auteur. Le dossier de candidature (CV, description du projet, lettres de recommandation) est à faire en anglais et l'extrait (d'une œuvre récente) doit être traduit."
Plus d'info sur le site MEL

Villa Kujoyama - Japon

"Les candidats doivent soit être de nationalité française ou résider en France depuis au moins 5 ans, soit être de nationalité japonaise et résider au Japon ; être des créateurs professionnels ayant achevé leurs études et justifier d’un parcours professionnel de 5 ans minimum ; se libérer de leurs activités professionnelles durant toute la période de résidence."
Plus d'info sur le site MEL

Villa Médicis - Italie

"Les candidats doivent être âgés de plus de 20 ans et de moins de 45 ans au 31 décembre de l'année en cours, et être francophones. Il est préférable d'avoir des notions de langue et de culture italiennes. Les candidats seront déjà engagés dans leur vie professionnelle et chercheront dans le séjour à la Villa Médicis une occasion d'approfondir leurs connaissances et compétences dans le cadre d'un dialogue culturel franco-italien."
Plus d'info sur le site du MEL

Vous en voulez d'autres ? J'ai également trouvé des listes de résidences aux Etats-Unis sur le blog The Write Life et sur celui de Aerogrammestudio, si vous parlez anglais.

Alors, qu'est-ce que vous en dites ?

Dans le même esprit, ça me donne l'envie d'organiser, un jour peut-être, un séjour "Retraite d'écriture" ici au Vietnam. Qui serait partant ?

En attendant, demain on part en famille pour un week-end dans la merveilleuse ville d'Hoi An, en bord de mer. Ce ne sera pas une parenthèse d'écriture, mais certainement une jolie source d'inspiration ;)

Faites de beaux rêves d'écriture (puis surtout, n'oubliez pas de les réaliser !)

lundi 17 août 2015

Graine d'histoire : Alcatraz

C'est lundi ! Alors, vous aimez les graines d'histoires ? On en trouve beaucoup sur Pinterest, mais principalement en anglais, sous le nom de writing prompts. C'est pourquoi j'ai décidé d'en créer en français et de les publier régulièrement. Qu'est-ce que vous en dites ?

Lors d'une visite touristique à Alcatraz, alors que vous traînez la patte à l'arrière du groupe, vous vous enfermez malencontreusement dans une cellule et personne ne remarque votre absence.

jeudi 13 août 2015

Organiser vos idées efficacement grâce à Evernote

Pour mes deux premières tentatives de roman, je me suis lancée tête baissée sans rien d'autre qu'une vague idée en tête. Pas même une idée de déroulement de l'intrigue. Tout juste une ébauche de personnage, et encore, sans background.
Bien que la première - dont j'ai publié le premier jet ici sous forme du feuilleton à suivre "Un ennemi de poids" - m'ait mené relativement loin, je ne suis jamais parvenue à conclure correctement.

Attention : si vous décidez de le lire sur ce blog, les posts sont affichés du plus récent au plus ancien, je vous conseille donc de scroller pour commencer par le début.

La seconde, n'en parlons même pas. C'était mon premier Nanowrimo, et je me suis lamentablement échouée sur le bord d'une page aux environs de 10.000 mots.

Vous connaissez l'adage "Fool me once, fool me twice..." Bref ! J'ai décidé de m'OR-GA-NI-SER. Pour mon second Nano, je m'étais préparée : j'avais fait des recherches, j'avais un synopsis, l'un ou l'autre personnage... Bon, je ne l'ai pas fini non plus, mais ça c'est une autre histoire. Je ne désespère pas de le terminer un jour.

Toujours est-il qu'il me fallait un outil qui me permette de rassembler toutes ces recherches. Google Drive était bien pour être sûre de ne pas perdre mes documents, mais j'avais pas mal de recherches internet, sur différents supports : des pdf, des vidéos, des pages web... Pinterest, j'adore, mais c'est surtout très visuel. Et figurez-vous que j'ai trouvé l'outil PAR-FAIT (enfin, pour moi en tout cas).
J'ai nommé : Evernote !

NOTE Je précise ici que je ne suis pas rémunérée par Evernote pour leur faire de la pub : c'est vraiment parce que je trouve cet outil très pratique que je vous en parle.


Une collection de carnets de notes

Honnêtement, est-ce que vous gardez toujours près de vous un carnet de notes, comme est censé le faire tout écrivain qui se respecte ? Non ? Moi non plus. Et bien la bonne nouvelle, c'est qu'avec Evernote, en fait, vous en avez toujours toute une collection sur vous ! Dans votre smartphone. Oui, parce qu'Evernote a une version desktop, bien pratique quand vous travaillez sérieusement à votre roman, et une version mobile, encore plus pratique pour prendre des notes sur le vif !
Et l'avantage, c'est que vous pouvez créer autant de carnets que vous le souhaitez. Par exemple, moi, j'en ai un par roman, un avec des idées en vrac, un avec des idées pour mon blog...

Bien plus que des notes

Avec un simple carnet de notes, vous ne pouvez pas y attacher une page web (je vous recommande vivement d'installer aussi le web clipper dans votre navigateur, qui rend le bookmarking encore plus facile), ou une photo, ou encore dicter une idée fugace qui vous passe par la tête. Ici, tout ça est possible. C'est quand-même vachement plus riche. Vous pouvez même créer une checklist (mais ça, vous pouvez aussi le faire dans votre moleskine).
Mieux : vous pouvez annoter ces notes (par exemple, prendre des notes sur un article wikipedia que vous avez sauvegardé) !

Evernote web clipper
Voici le web clipper (indice : je prépare mes ateliers créatifs)

Evernote note sur mobile
Prise de note mobile...

Comment rester organisé ?

C'est simple : en utilisant les tags. Ce que vous pouvez difficilement faire dans votre carnet, à moins de le recouvrir de mini-post-its multicolores. Par exemple, j'utilise des tags "personnages", "scènes", "recherches" + des tags plus spécifiques sur les thèmes de mes recherches. Comme ça quand je cherche tout ce que j'ai rassemblé sur tel personnage ou tel lieu, il me suffit d'afficher uniquement les notes contenants ces tags. Facile, non ?

Tags notes dans Evernote
Voici la liste de mes notes concernant mes recherches sur la prison
Je sais qu'il existe des concurrents à Evernote, comme le One note de Microsoft notamment, mais je ne les ai jamais testés sérieusement. Et vous ? Si vous voulez partager votre propre expérience sur le sujet, n'hésitez pas à laisser un commentaire, je serais vraiment heureuse de connaître votre avis.


lundi 10 août 2015

Graine d'histoire : Télépathie

Les graines d'histoires (ou writing prompts en anglais) sont destinées titiller votre imagination et stimuler votre inspiration. J'ai l'intention d'en poster ici tous les lundi, histoire de bien commencer la semaine. Bonne écriture !

Un matin, le monde se réveille en réalisant que chacun peut lire dans les pensées des autres

vendredi 7 août 2015

5 astuces d'écrivain pour vaincre la procrastination


Il faut savoir que la procrastination est ma pire ennemie. Mon addiction aux réseaux sociaux comme Facebook et Pinterest y est pour quelque chose (et encore, j'ai de la chance : depuis que je suis au Vietnam, je n'ai pas facilement accès à Twitter, c'est toujours ça en moins...).

J'ai donc cherché, trouvé et testé 5 astuces pour vaincre la procrastination.

1. Se déconnecter (non, sans blague ?)

Comme vous l'aurez deviné, c'est quelque chose que j'ai du mal à faire, mais les quelques fois où j'y parviens, je suis beaucoup plus productive. Il faut cependant une certaine dose de volonté parce que vous pouvez être sûre que c'est à ce moment-là qu'une question essentielle vous assaille, qui trouverait certainement une réponse satisfaisante sur Pinterest ou sur Google. Mais résistez à l'appel des sirènes, car dès que vous aurez ouvert votre navigateur, vous ne pourrez vous empêcher de voir cette petite notification Facebook (allez, ça ne prendra qu'une minute...) et hop ! Voilà la matinée qui y passe.

Pour vous aider, il existe des outils gratuits, pas mal foutus, comme :

  • Focus Writer qui élimine toutes les tentations en vous fournissant un espace de travail épuré, où seul un éditeur de texte est disponible pour que vous restiez concentrés sur l'écriture.
  • SelfControl (Mac OS) ou ColdTurkey (Windows) qui vous permettent de limiter le temps que vous passez à lire vos mails ou consulter des sites distrayants. Attention : une fois le timer enclenché, rien ne peut le désamorcer. Vous êtes obligé d'attendre jusqu'au bout ! Efficace...
  • NEW (01/09/2015) : Freedom a désormais une version gratuite. Même principe que SelfControl.

2. Se créer une bulle

Il faut que vous ayez votre propre espace de travail, éloigné de toute distraction. Pour ma part, je viens juste de louer un espace de coworking, parce que quand j'étais attablée dans la salle à manger, avec vue sur la vaisselle accumulée dans l'évier de la cuisine, le canapé pas loin qui faisait face à la télévision, comme pour me dire "Viens, y a encore des épisodes de Under The Dome qui t'attendent...", et ben la plupart du temps, je finissais par faire autre chose.
Évidemment, vous n'êtes pas obligé d'en arriver là, mais organisez-vous un endroit rien qu'à vous, confortable, où rien ni personne ne viendra vous déranger. Ça peut être à la table d'un café, pourquoi pas ? Avec vos écouteurs dans les oreilles, un capuccino, un Earl Grey ou un chocolat chaud... du moment que vous soyez en mode confort.

3. Se fixer des objectifs faciles

En management et en marketing, on parle d'objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Relevants et définis dans le Temps), et à peu de choses près, on peut appliquer la même formule à l'écriture. Soyez précis et réalistes dans les objectifs que vous vous fixez. Voici quelques exemples, mais à vous de choisir vos propres objectifs :

  • C'est décidé, j'écris minimum 30 minutes par jour.
  • C'est décidé, j'écris minimum 300 mots par jour.
  • C'est décidé, j'écris un blog post par semaine.
  • C'est décidé, j'écris une nouvelle par semaine (c'est le principe du projet Bradbury).
BONUS : vous voulez être sûr d'atteindre votre objectif ? Write or Die vous y oblige. Vous choisissez un nombre de mots, un timing et une punition. La plus extrême étant que si vous n'atteignez pas le nombre de mots requis dans le temps imparti, tout votre texte s'efface (mode kamikaze) ! Argh...

4. Se récompenser

L'avantage quand on se fixe des objectifs faciles, c'est qu'on a chaque fois l'occasion de se féliciter de les avoir atteints. Et il faut le faire. Pourquoi ne pas instaurer carrément un petit rituel d'auto-gratification ? Par exemple, si vous êtes fan de chocolat comme moi, offrez-vous un carré chaque fois que vous aurez atteint votre objectif du jour ou de la semaine. N'oubliez pas de vous féliciter, c'est une façon de renforcer ce comportement de façon positive, tout en renforçant aussi votre estime personnelle, ce qui n'est jamais inutile.

5. Cesser de se juger

La procrastination n'est pas l'expression d'une indécrottable paresse. On ne remet généralement pas au lendemain parce qu'on est fatigués ou qu'on n'a pas envie, puisque souvent on fait autre chose à la place. Parfois, je suis même capable de faire le ménage au lieu d'écrire ! C'est vous dire... Pourtant j'aime écrire et je déteste faire le ménage.
La procrastination est souvent le symptôme d'une peur de l'échec (ou du succès et de ses éventuelles conséquences, pourquoi pas ?), d'une peur du jugement des autres, d'une mauvaise estime de soi (d'où l'importance de se congratuler régulièrement) ou d'un manque de recul qui nous empêche de fixer nos priorités.
Justement, c'est peut-être par là qu'il faut commencer. Interrogez-vous sur votre motivation par rapport à l'écriture et la place que vous voulez lui donner dans votre vie. Fixez vos priorités, de façon à ne plus vous poser de questions sur la chose à faire à tel moment donné. Si garder une maison en ordre est prioritaire, très bien : organisez votre journée de façon à placer votre moment d'écriture dès que vous aurez fini de ranger.
Cessez de vous blâmer et de vous traiter de paresseuse. Au lieu de dire "Il faut absolument que j'écrive" (ça sonne comme un fardeau), dites "Je veux absolument écrire".


Et vous ? Comment trouvez-vous la motivation et la discipline pour écrire régulièrement ? Avez-vous déjà testé l'un ou l'autre de ces trucs ? Je serais ravie de lire vos propres expériences à ce sujet.