mardi 6 octobre 2015

Nanowrimo 2015 en vue...

Vous pensez que je parle un autre langage ? Vous n'avez jamais entendu parler du Nanowrimo ?
C'est l'acronyme pour National Novel Writing Month. Mais en fait, il n'a plus rien de national, cet événement. Durant le mois de Novembre, chaque année, des centaines de milliers d'écrivains (amateurs et pros) de par le monde s'engage dans le défi un peu fou de rédiger un premier jet de roman (de minimum 50.000 mots, soit +/- 100 pages) entre le 1er et le 30 novembre.

Nanowrimo 2015 Participant


Ça fait quand-même une moyenne de 1667 mots par jour (3 bonnes pages), c'est pas rien.

Ces fous se retrouvent ensemble sur des forums, des groupes facebook, des chats IRC et même IRL (In Real Life) pour se lancer des words wars, s'encourager, décompresser, bref, c'est vraiment une chouette expérience que tout le monde peut tenter.

Est déclaré vainqueur celui qui aura atteint les 50.000 mots au compteur le 30 novembre à minuit.

C'est ma troisième participation, je n'ai pas gagné les deux premiers. Mais j'en ai chaque fois tiré des enseignements utiles pour m'améliorer et me donner de meilleures chances de réussites.

Comment survivre au Nanowrimo ?


Je vais être très franche : je n'en sais rien ! Ou plutôt, je crois qu'il n'y a pas de recette miracle, chacun fonctionne différemment (vous connaissez votre profil d'écrivain ?) et ce qui cartonne pour l'un pourrait bloquer l'autre.

Pantser ou planner* ?


  • Pantser = celui qui se lance avec juste une vague idée de départ et qui verra bien où ça le mène.
  • Planner = celui qui a déjà développé son idée en synopsis, voire en plan de chapitres, qui a effectué certaines recherches et sait déjà à peu près tout ce qu'il va écrire.
  • Mon expérience perso ? J'ai toujours eu tendance à être une pantser. Toutes mes histoires courtes ont été écrites d'une traite sans rien d'autre qu'une étincelle d'idée au départ. Mais pour des histoires plus longues, je me suis rendu compte que je me retrouvais bloquée, soit à court d'idées, soit par des incohérences. Pour le dernier Nano (c'est le petit nom du Nanowrimo), j'avais déjà un peu mieux préparé, mais encore trop dans les grandes lignes. Cette année, pour la première fois, j'ai l'impression de bien avancer dans la préparation de mon intrigue : mon idée de départ a déjà pas mal évolué, des pistes sont tombées, d'autres se sont ouvertes... Toute cette évolution n'aurait pas été possible si je m'étais mise à écrire ma première idée. Une idée doit mûrir, selon moi. D'où l'intérêt de la préparation. Je pense qu'en fait, de nombreuses personnes qui se déclarent "pantser" mais réussissent quand-même font ce travail-là dans leur tête avant.


Régularité ou Sprint ?


  • 1667 mots par jour : En soi, 3 pages, c'est pas la mer à boire, ça semble faisaible. J'en connais qui s'y sont tenus presque au mot près, mais ça tient plus du défi qu'autre chose. Imaginez : vous avez une sortie imprévue, un petit virus qui passe, une charrette au boulot, la flemme (le pire ennemi du nanoteur !), vous avez vite fait de ne pas écrire pendant un jour, ça fait déjà 3334 mots à écrire le lendemain. Et pour peu que ça vous arrive plus d'une fois, récupérer peut vite sembler insurmontable, l'abandon guette...
  • Le sprint du début : En général, au lancement, tout le monde est à bloc ! Motivation au firmament, inspiration de départ, on fait péter le word count*. Attention à ne pas se reposer sur ses lauriers, car le creux se fait souvent ressentir dans le courant de la deuxième semaine. C'est là que j'ai échoué à chaque fois, et où de nombreux autres abandonnent aussi. Le sprint, c'est top, ça booste la confiance en soi, mais attention à passer le cap de la deuxième semaine. Une fois passé, le word count aura si bien avancé que ce serait trop bête d'abandonner et rien que le fait d'être allé jusque-là vous donnera la motivation nécessaire pour aller jusqu'au bout.
  • Le sprint final : Il y en a qui travaillent mieux sous la pression et qui commencent doucement pour écrire d'un coup 10.000 mots par jour la dernière semaine ! Perso, je suis incapable d'écrire 10.000 mots en une journée.
  • Les nanoteurs sociaux : Ceux qui ne parviennent à écrire qu'en groupe. Ils ont besoin de words wars* sur IRC et de write in* pour avancer. Leur graphique de word count forme un bel escalier.
  • Mon expérience perso ? J'ai eu tendance à écrire à peu près mes 1667 mots par jour au début, puis abandonner en cours de deuxième semaine après l'un ou l'autre empêchement. Je sais déjà que je vais avoir certains empêchements ce mois de novembre, donc je vais tenter d'écrire autant que possible tous les jours où je n'en ai pas. Mon record à battre est 12.000 mots, mais j'espère vraiment finir mon nano cette année.

Le nano, une expérience sociale

Ce que j'apprécie particulièrement avec le nano, c'est que pour une fois, écrire n'est plus un combat solitaire. Le site propose des forums régionaux, animés par des sortes de G.O. locaux, les ML*, qui organisent plein d'événements. Je participe à un super groupe belge, même si je suis sous d'autres latitudes maintenant. Mais si je parviens à convaincre d'autres expats de me suivre dans l'aventure, je serai heureuse de créer un groupe vietnamien :)


* Ce charabia vous est incompréhensible ? Vous vous y habituerez vite. Word war = guerre de mots en ligne. Pendant un temps déterminé, chacun écrit autant qu'il peut, puis annonce son nombre de mot à la fin. Write-in = rencontres entre nanoteurs pour avancer ensemble sur son roman. Word count = nombre de mots que contient votre roman. Seul le compteur final d'enregistrement de votre nouvelle sur le site du nano compte, et il peut y avoir des variation entre les différents éditeurs de textes. ML = Municipal Liaison




Aucun commentaire: