vendredi 7 août 2015

5 astuces d'écrivain pour vaincre la procrastination


Il faut savoir que la procrastination est ma pire ennemie. Mon addiction aux réseaux sociaux comme Facebook et Pinterest y est pour quelque chose (et encore, j'ai de la chance : depuis que je suis au Vietnam, je n'ai pas facilement accès à Twitter, c'est toujours ça en moins...).

J'ai donc cherché, trouvé et testé 5 astuces pour vaincre la procrastination.

1. Se déconnecter (non, sans blague ?)

Comme vous l'aurez deviné, c'est quelque chose que j'ai du mal à faire, mais les quelques fois où j'y parviens, je suis beaucoup plus productive. Il faut cependant une certaine dose de volonté parce que vous pouvez être sûre que c'est à ce moment-là qu'une question essentielle vous assaille, qui trouverait certainement une réponse satisfaisante sur Pinterest ou sur Google. Mais résistez à l'appel des sirènes, car dès que vous aurez ouvert votre navigateur, vous ne pourrez vous empêcher de voir cette petite notification Facebook (allez, ça ne prendra qu'une minute...) et hop ! Voilà la matinée qui y passe.

Pour vous aider, il existe des outils gratuits, pas mal foutus, comme :

  • Focus Writer qui élimine toutes les tentations en vous fournissant un espace de travail épuré, où seul un éditeur de texte est disponible pour que vous restiez concentrés sur l'écriture.
  • SelfControl (Mac OS) ou ColdTurkey (Windows) qui vous permettent de limiter le temps que vous passez à lire vos mails ou consulter des sites distrayants. Attention : une fois le timer enclenché, rien ne peut le désamorcer. Vous êtes obligé d'attendre jusqu'au bout ! Efficace...
  • NEW (01/09/2015) : Freedom a désormais une version gratuite. Même principe que SelfControl.

2. Se créer une bulle

Il faut que vous ayez votre propre espace de travail, éloigné de toute distraction. Pour ma part, je viens juste de louer un espace de coworking, parce que quand j'étais attablée dans la salle à manger, avec vue sur la vaisselle accumulée dans l'évier de la cuisine, le canapé pas loin qui faisait face à la télévision, comme pour me dire "Viens, y a encore des épisodes de Under The Dome qui t'attendent...", et ben la plupart du temps, je finissais par faire autre chose.
Évidemment, vous n'êtes pas obligé d'en arriver là, mais organisez-vous un endroit rien qu'à vous, confortable, où rien ni personne ne viendra vous déranger. Ça peut être à la table d'un café, pourquoi pas ? Avec vos écouteurs dans les oreilles, un capuccino, un Earl Grey ou un chocolat chaud... du moment que vous soyez en mode confort.

3. Se fixer des objectifs faciles

En management et en marketing, on parle d'objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Relevants et définis dans le Temps), et à peu de choses près, on peut appliquer la même formule à l'écriture. Soyez précis et réalistes dans les objectifs que vous vous fixez. Voici quelques exemples, mais à vous de choisir vos propres objectifs :

  • C'est décidé, j'écris minimum 30 minutes par jour.
  • C'est décidé, j'écris minimum 300 mots par jour.
  • C'est décidé, j'écris un blog post par semaine.
  • C'est décidé, j'écris une nouvelle par semaine (c'est le principe du projet Bradbury).
BONUS : vous voulez être sûr d'atteindre votre objectif ? Write or Die vous y oblige. Vous choisissez un nombre de mots, un timing et une punition. La plus extrême étant que si vous n'atteignez pas le nombre de mots requis dans le temps imparti, tout votre texte s'efface (mode kamikaze) ! Argh...

4. Se récompenser

L'avantage quand on se fixe des objectifs faciles, c'est qu'on a chaque fois l'occasion de se féliciter de les avoir atteints. Et il faut le faire. Pourquoi ne pas instaurer carrément un petit rituel d'auto-gratification ? Par exemple, si vous êtes fan de chocolat comme moi, offrez-vous un carré chaque fois que vous aurez atteint votre objectif du jour ou de la semaine. N'oubliez pas de vous féliciter, c'est une façon de renforcer ce comportement de façon positive, tout en renforçant aussi votre estime personnelle, ce qui n'est jamais inutile.

5. Cesser de se juger

La procrastination n'est pas l'expression d'une indécrottable paresse. On ne remet généralement pas au lendemain parce qu'on est fatigués ou qu'on n'a pas envie, puisque souvent on fait autre chose à la place. Parfois, je suis même capable de faire le ménage au lieu d'écrire ! C'est vous dire... Pourtant j'aime écrire et je déteste faire le ménage.
La procrastination est souvent le symptôme d'une peur de l'échec (ou du succès et de ses éventuelles conséquences, pourquoi pas ?), d'une peur du jugement des autres, d'une mauvaise estime de soi (d'où l'importance de se congratuler régulièrement) ou d'un manque de recul qui nous empêche de fixer nos priorités.
Justement, c'est peut-être par là qu'il faut commencer. Interrogez-vous sur votre motivation par rapport à l'écriture et la place que vous voulez lui donner dans votre vie. Fixez vos priorités, de façon à ne plus vous poser de questions sur la chose à faire à tel moment donné. Si garder une maison en ordre est prioritaire, très bien : organisez votre journée de façon à placer votre moment d'écriture dès que vous aurez fini de ranger.
Cessez de vous blâmer et de vous traiter de paresseuse. Au lieu de dire "Il faut absolument que j'écrive" (ça sonne comme un fardeau), dites "Je veux absolument écrire".


Et vous ? Comment trouvez-vous la motivation et la discipline pour écrire régulièrement ? Avez-vous déjà testé l'un ou l'autre de ces trucs ? Je serais ravie de lire vos propres expériences à ce sujet.

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