lundi 12 octobre 2015

Graine d'histoire : Coup de téléphone nocturne

Il y a bien d'autres techniques que ces graines d'histoire pour trouver l'inspiration. J'en explore quelques unes dans mes ateliers d'écriture et dans les divers articles sur le thème de l'inspiration.

Le téléphone sonne ne plein milieu de la nuit. Une voix que vous ne connaissez pas vous annonce "Une voiture vous attends devant chez vous. Montez. Vous ne voudriez pas désobéïr, je vous assure."

mardi 6 octobre 2015

Nanowrimo 2015 en vue...

Vous pensez que je parle un autre langage ? Vous n'avez jamais entendu parler du Nanowrimo ?
C'est l'acronyme pour National Novel Writing Month. Mais en fait, il n'a plus rien de national, cet événement. Durant le mois de Novembre, chaque année, des centaines de milliers d'écrivains (amateurs et pros) de par le monde s'engage dans le défi un peu fou de rédiger un premier jet de roman (de minimum 50.000 mots, soit +/- 100 pages) entre le 1er et le 30 novembre.

Nanowrimo 2015 Participant


Ça fait quand-même une moyenne de 1667 mots par jour (3 bonnes pages), c'est pas rien.

Ces fous se retrouvent ensemble sur des forums, des groupes facebook, des chats IRC et même IRL (In Real Life) pour se lancer des words wars, s'encourager, décompresser, bref, c'est vraiment une chouette expérience que tout le monde peut tenter.

Est déclaré vainqueur celui qui aura atteint les 50.000 mots au compteur le 30 novembre à minuit.

C'est ma troisième participation, je n'ai pas gagné les deux premiers. Mais j'en ai chaque fois tiré des enseignements utiles pour m'améliorer et me donner de meilleures chances de réussites.

Comment survivre au Nanowrimo ?


Je vais être très franche : je n'en sais rien ! Ou plutôt, je crois qu'il n'y a pas de recette miracle, chacun fonctionne différemment (vous connaissez votre profil d'écrivain ?) et ce qui cartonne pour l'un pourrait bloquer l'autre.

Pantser ou planner* ?


  • Pantser = celui qui se lance avec juste une vague idée de départ et qui verra bien où ça le mène.
  • Planner = celui qui a déjà développé son idée en synopsis, voire en plan de chapitres, qui a effectué certaines recherches et sait déjà à peu près tout ce qu'il va écrire.
  • Mon expérience perso ? J'ai toujours eu tendance à être une pantser. Toutes mes histoires courtes ont été écrites d'une traite sans rien d'autre qu'une étincelle d'idée au départ. Mais pour des histoires plus longues, je me suis rendu compte que je me retrouvais bloquée, soit à court d'idées, soit par des incohérences. Pour le dernier Nano (c'est le petit nom du Nanowrimo), j'avais déjà un peu mieux préparé, mais encore trop dans les grandes lignes. Cette année, pour la première fois, j'ai l'impression de bien avancer dans la préparation de mon intrigue : mon idée de départ a déjà pas mal évolué, des pistes sont tombées, d'autres se sont ouvertes... Toute cette évolution n'aurait pas été possible si je m'étais mise à écrire ma première idée. Une idée doit mûrir, selon moi. D'où l'intérêt de la préparation. Je pense qu'en fait, de nombreuses personnes qui se déclarent "pantser" mais réussissent quand-même font ce travail-là dans leur tête avant.


Régularité ou Sprint ?


  • 1667 mots par jour : En soi, 3 pages, c'est pas la mer à boire, ça semble faisaible. J'en connais qui s'y sont tenus presque au mot près, mais ça tient plus du défi qu'autre chose. Imaginez : vous avez une sortie imprévue, un petit virus qui passe, une charrette au boulot, la flemme (le pire ennemi du nanoteur !), vous avez vite fait de ne pas écrire pendant un jour, ça fait déjà 3334 mots à écrire le lendemain. Et pour peu que ça vous arrive plus d'une fois, récupérer peut vite sembler insurmontable, l'abandon guette...
  • Le sprint du début : En général, au lancement, tout le monde est à bloc ! Motivation au firmament, inspiration de départ, on fait péter le word count*. Attention à ne pas se reposer sur ses lauriers, car le creux se fait souvent ressentir dans le courant de la deuxième semaine. C'est là que j'ai échoué à chaque fois, et où de nombreux autres abandonnent aussi. Le sprint, c'est top, ça booste la confiance en soi, mais attention à passer le cap de la deuxième semaine. Une fois passé, le word count aura si bien avancé que ce serait trop bête d'abandonner et rien que le fait d'être allé jusque-là vous donnera la motivation nécessaire pour aller jusqu'au bout.
  • Le sprint final : Il y en a qui travaillent mieux sous la pression et qui commencent doucement pour écrire d'un coup 10.000 mots par jour la dernière semaine ! Perso, je suis incapable d'écrire 10.000 mots en une journée.
  • Les nanoteurs sociaux : Ceux qui ne parviennent à écrire qu'en groupe. Ils ont besoin de words wars* sur IRC et de write in* pour avancer. Leur graphique de word count forme un bel escalier.
  • Mon expérience perso ? J'ai eu tendance à écrire à peu près mes 1667 mots par jour au début, puis abandonner en cours de deuxième semaine après l'un ou l'autre empêchement. Je sais déjà que je vais avoir certains empêchements ce mois de novembre, donc je vais tenter d'écrire autant que possible tous les jours où je n'en ai pas. Mon record à battre est 12.000 mots, mais j'espère vraiment finir mon nano cette année.

Le nano, une expérience sociale

Ce que j'apprécie particulièrement avec le nano, c'est que pour une fois, écrire n'est plus un combat solitaire. Le site propose des forums régionaux, animés par des sortes de G.O. locaux, les ML*, qui organisent plein d'événements. Je participe à un super groupe belge, même si je suis sous d'autres latitudes maintenant. Mais si je parviens à convaincre d'autres expats de me suivre dans l'aventure, je serai heureuse de créer un groupe vietnamien :)


* Ce charabia vous est incompréhensible ? Vous vous y habituerez vite. Word war = guerre de mots en ligne. Pendant un temps déterminé, chacun écrit autant qu'il peut, puis annonce son nombre de mot à la fin. Write-in = rencontres entre nanoteurs pour avancer ensemble sur son roman. Word count = nombre de mots que contient votre roman. Seul le compteur final d'enregistrement de votre nouvelle sur le site du nano compte, et il peut y avoir des variation entre les différents éditeurs de textes. ML = Municipal Liaison




lundi 5 octobre 2015

Graine d'histoire : Ding ! Dong !

On plante une graine d'histoire, on l'arrose avec un peu d'inspiration, et hop ! Qui sait : une historiette, une nouvelle ou un roman ?

On sonne à la porte, vous ouvrez. La personne qui se trouve devant vous meurt soudain. Tout ce qu'elle a pu vous dire avant de mourir, c'est "surtout ne faites confiance à personne !"

jeudi 1 octobre 2015

11 sources d'inspiration pour les jours sans

Ceci est la suite du premier blog post que j'ai écrit à la suite du premier atelier d'écriture sur l'inspiration, dans lequel je partageais avec vous quelques exercices que nous avions réalisés.

Il existe de nombreuses autres sources et techniques à explorer pour titiller ce muscle un peu récalcitrant. L’inspiration se travaille, en la sollicitant quotidiennement. Tel le sportif qui s’échauffe avant son jogging matinal, l’écrivain aurait tout intérêt à commencer sa journée d’écriture par quelques exercices de mises en jambes.

11 sources d'inspiration pour les jours sans

  1. Les consignes d’écriture, ce que j’appelle des “graines d’histoires” ou “writing prompts”. Vous en trouverez chaque lundi sur mon blog, mais Pinterest et le web en regorgent aussi, comme par exemple 
  2. Les associations d’idées : Une autre forme de consigne d'écriture, si l'on veut... Voici un site qui génère automatiquement un personnage, un lieu, une action et un objet. Un bon début, quoi ! http://diymfa.com/writer-igniter (aussi en anglais)
  3. Le dictionnaire : ouvrez-le au hasard et inventez une histoire qui commence par (ou qui contient) le premier mot sur lequel votre regard se pose. 
  4. Votre entourage : imaginez l'histoire cachée d’une personne que vous connaissez, en totale contradiction avec ce que vous croyez savoir d’elle (imaginez votre ancien prof de gym en agent des services secrets, votre coiffeur en ancien banquier, votre femme de ménage en star du monde underground…) 
  5. Vos souvenirs : racontez un souvenir d’enfance et “jouez” avec (brodez, développez-le, transformez-le…) 
  6. Les people : imaginez des personnages célèbres dans des situations ordinaires et vice-versa (Chuck Norris chez le boulanger, ou votre maman qui devient la maîtresse de Georges Clooney) 
  7. La littérature existante : inventez la suite, le prequel ou une autre version d’un roman ou d’un film que vous adorez (fan fiction) ou d'un conte traditionnel.
  8. Les rêves : un premier exercice consiste déjà à tenir un carnet de notes de ses rêves, à portée de main sur sa table de chevet. Ensuite, vous pourrez vous inspirer de ces quelques scènes pour développer une idée. C'est un rêve qui a donné lieu à cette histoire courte, il n'y a pas très longtemps...
  9. Les faits divers. C’est une source inépuisable d’intrigues décalées (et souvent glauques, je vous l’accorde, mais il y a aussi moyen de trouver du cocasse, comme “Il lui aura fallu 2 ans pour remarquer que ses chiots sont en fait… des ours !” ou “Nu, Jesus vole une voiture de police”). En général, tous les sites d’information disposent d’une rubrique Faits Divers. Tapez simplement “Faits divers + votre pays/région” dans google, et vous aurez des résultats à ne plus savoir qu’en faire. Ne prenez que les titres : pas la peine de lire les faits réels, les titres joueront le rôle de “graines d’histoires”. Il y a aussi toute la collection des “Ivre virgule”. Cette formulation, cliché particulièrement apprécié des rédacteurs de faits divers, fait d’ailleurs l’objet d’un Tumblr : http://ivrevirgule.tumblr.com/.
  10. Les photos. Les images ont un pouvoir énorme sur notre imagination (c'est pas pour rien que ces deux mots ont la même racine). En vous baladant sur les sites de photos comme stocksnap.io ou simplement en faisant quelques requêtes dans Google Image, vous pourriez bien trouver l'étincelle qui vous manque.
  11. La musique. Les sites comme Spotify (pas disponible au Vietnam pour l'instant, sauf si vous avez un compte payant) ou Deezer vous proposent des playlists par "mood" (humeur), mais il existe un autre site, créé pour les réalisateurs à la base, qui propose des musiques par thème/genre plus précis : audiosparx.
Et vous, quelles sources d'inspiration utilisez-vous pour inviter la muse ?