mardi 26 août 2014

C'est décidé, j'écris ! (bis)

Quand j'ai lancé ce blog en 2006, j'étais jeune mariée, nous emménagions dans notre nouveau chez nous et n'avions d'enfants encore qu'en rêve.
Je me souviens des débuts enthousiastes. Je venais de lire un livre, "Les italiques jubilatoires", qui avait réveillé en moi le besoin d'écrire régulièrement. Je me régalais à imaginer une galerie de personnages, me disant qu'ils pourraient peut-être servir de base à un futur roman. Au début, ça venait tout seul... Je me mettais le soir derrière mon clavier, avec juste une simple idée de départ, et les mots se déroulaient sous mes doigts sans que j'aie même à les y inviter.

Puis, emportée par mon élan, je me suis lancée dans des histoires plus longues (Un ennemi de poids et Oscar et Fred). Et là, patatras ! La même recette ne fonctionne pas pour des textes plus longs. Au départ, il y a une image, un concept, qui me vient en tête, et je me dis "tiens, ça serait chouette d'en faire une histoire". Alors je me mets à mon clavier, et je commence à écrire. Mais sans plan, sans intrigue(s), sans personnages prédéfinis, avec chacun leurs propres backgrounds et objectifs, on finit par rédiger un truc plat, linéaire, sans rebondissements... et on s'essouffle.

C'est ce qui m'est arrivé. J'ai calé, mes histoires ne menant nulle part, et je n'arrivais pas à les abandonner pour revenir à ce qui marchait bien pour moi : des textes courts, rythmés et efficaces.

Alors la routine a pris le dessus, je me suis encroûtée, et je n'y ai plus touché. J'aurais pu accuser les enfants, mais mon aînée est née en 2010, alors j'ai pas vraiment d'excuse...

Début de cette année, j'ai refait une tentative, avec "La belle endormie". J'étais plutôt satisfaite. Mais allez savoir pourquoi, cela n'a pas suffit à relancer la machine. Pourtant, on aurait pu croire que le fait de faire pour la première fois l'expérience du chômage (depuis mi-avril 2014) m'aurait donné enfin le temps de me consacrer à l'écriture... J'ai toujours blâmé le manque de temps pour justifier que je n'arrivais plus à écrire. Mais là, rien. J'ai bien commencé un brouillon, mais j'ai à peine deux paragraphes et je suis déjà bloquée. Je lis des tas de conseils sur la meilleure façon de planifier, développer l'intrigue, les personnages... mais mon imagination est comme bloquée.

Alors voilà. J'ai envie d'écrire, c'est sûr. Pour l'instant, je n'arrive pas à puiser en moi la matière pour le faire. Je suis au chômage, donc c'est une opportunité pour orienter ma carrière. Alors, je me dis qu'écrire, quoi que ce soit, c'est déjà faire travailler les bons muscles : celui du style, de la construction... J'ai donc décidé de proposer mes services en tant que copywriter et biographe.

Copywriter, c'est facile : je l'ai fait pendant des années, d'abord en agence, puis chez mes divers employeurs, et en activité complémentaire. Cela permettra de faire des rentrées plus ou moins régulières.

Biographe, c'est autre chose. L'idée m'est venue alors qu'avec mes cousins, oncles et tantes, nous avons offerts les services d'une biographe à ma grand-mère pour ses 85 ans. Avec ma formation de journaliste, j'ai les capacités pour poser les bonnes questions, construire un récit, le documenter. Et je me dis que cela me permettra d'écrire de belles histoires sans avoir à trouver la matière première, puisqu'elle m'est offerte. Et qui sait, peut-être cela me donnera-t-il aussi de la matière à des récits de fiction ?

Alors voilà, pour la seconde fois, c'est décidé, j'écris !



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